Le Temps des horlogers du Royaume au crépuscule du siècle des Lumières

Basile Le Roy (1731 - † en l'an XI),
les origines de la première dynastie

Le siècle des Lumières est extraordinairement riche de découvertes.
Savants, philosophes et artistes confrontent, échangent leurs idées
et leurs visions du monde. Ils proposent un nouveau regard « éclairé »
et font évoluer les savoirs culturels et scientifiques des peuples
et des grandes Cours européennes. La France et l'Angleterre jouent
les premiers rôles dans cette profonde mutation sociétale et s'appuient
sur les plus grands talents de chaque discipline pour faire rayonner leurs suprématies.

Nous sommes au printemps de l'an 1747. Immergé dans ce foisonnement
d'idées novatrices, Basile Le Roy, très jeune homme âgé de 16 ans,
se présente aux ateliers de Sr. Joseph Quétin, Maître Horloger de
la corporation parisienne. Sous la prestigieuse caution intellectuelle
de Pierre Le Roy, il signe son contrat d'apprentissage pour une durée
de huit années, sans se douter qu'il sera à l'origine d'une des plus
prestigieuses aventures de l'histoire horlogère.


Grande « montre-réveil à sonnerie » de voyage,
forme tabatière, laiton doré et bague ciselée en argent.
Signée (Basile)-Charles Le Roy, Horloger du Roi à Paris,
poinçon de 1788. Pièce ayant très probablement
appartenu au Comte Hans Axel de Fersen,
Maréchal du Royaume de Suède et ami proche
de Marie-Antoinette, Reine de France.

Collection du Musée Leroy

Le Temps des horlogers du Royaume au crépuscule du siècle des Lumières

Les fondateurs du mythe, Julien et Pierre Le Roy,
véritables icônes de l'horlogerie française

Basile, orphelin d'un père bûcheron, porte un nom déjà inscrit tout en haut du tableau des horlogers de génie par Julien (1686-1759)
et Pierre Le Roy (1717-1785) tous deux Horlogers du Roi.

Julien est réputé pour avoir mis au point, entre autres, la première montre
capable de marquer la seconde mais d'une manière générale on lui
attribue surtout le talent d'avoir su faire la synthèse entre deux cultures
horlogères rivales, française et britannique. Son fils Pierre, quant à lui, est
considéré comme l'un des pères de la chronométrie moderne. Ses travaux
vont principalement marquer des avancées déterminantes dans la course
que se livrent les monarchies pour la maîtrise du temps en mer, garante
de la détermination précise de la longitude.

Président de la corporation parisienne, Pierre jouit d'une grande
notoriété tout en étant un homme très discret. Il se voit offrir par le Roi une pension et un logement confortable en 1776, en dédommagement
de tous ses efforts consentis à la recherche et pour 20 années consacrées
à mettre au point ses fameux chronomètres de marine.


Grande montre de poche « Empire » en or,
répétition des quarts sur deux timbres
par pression au pendant.
Signée Le Roy – Au Palais-Royal 13 & 14, n° 4915,
entre 1795 et 1800.

Collection du Musée Leroy
(ancienne collection Léon Leroy)

Le Temps des horlogers du Royaume au crépuscule du siècle des Lumières

Afin de mieux cerner l'envergure du personnage et l'importance du
patronyme de Le Roy dans le microcosme des horlogers reconnus de l'époque, voici un petit extrait du vibrant hommage rendu tardivement à Pierre Le Roy par Ferdinand Berthoud en 1802 :

« …ce fut le plus illustre des horlogers qui ont honoré
ou enrichi la France… »

Les annales de l'histoire horlogère française répertorient un nombre
impressionnant d'horlogers portant les noms de « Le Roy » ou
de « Leroy » : plusieurs dizaines entre le XVIIème et le XIXème siècle.
La Maison que nous représentons ne se réclame d'aucune filiation
familiale avec certain de ces illustres Le Roy (Julien et Pierre par exemple). En revanche, l'héritage technique et la transmission de
savoir-faire apparaissent souvent incontestables, tant les collaborations
entre membres de la corporation étaient proches. La signature de Pierre
Le Roy au bas du contrat d'apprentissage de Basile (soigneusement
conservé dans nos archives) en atteste. La petite histoire retient que
Pierre meurt en 1785 sans laisser de descendance, année où
(Basile)-Charles, fils de Basile, fonde la société sous les arcades
de la Galerie de Pierre du Palais-Royal.


Grande montre de poche « Empire » en argent,
mouvement à remontage automatique,
affichage de la seconde perpétuelle, de la date et
de la réserve de marche.
Signée Le Roy – À Paris, n° 2216, entre 1795 et 1800.

Collection du Musée Leroy

Le Temps des horlogers du Royaume au crépuscule du siècle des Lumières

(Basile)-Charles Le Roy,
fils de Basile, fondateur de la société en 1785

(Basile)-Charles Le Roy est l'horloger à l'origine de la société actuelle.
Reçu Maître Horloger au très jeune âge de 20 ans, il est en droit d'ouvrir
une boutique et un atelier « officiel », ce qu'il fait avec l'aide de son père,
au sein du Palais-Royal récemment ouvert aux commerçants.

Vers 1790, dans une France remuée par les tumultes révolutionnaires,
son nom à consonance royale et ses liens de commerce avec la monarchie
l'obligent à signer certaines de ses pièces sous l'anagramme d'ELYOR.
Pendant la période dite de la Terreur, vers 1793, il va même jusqu'à vendre fictivement sa société à un dénommé Cachard, son employé, pour la
reprendre après Thermidor. Dès 1794, les tensions politiques
commencent à s'apaiser. La qualité des garde-temps produits
dans les Ateliers du Palais-Royal est vite reconnue par les nouveaux hommes forts de la capitale. La réputation d'excellence de la Maison
est définitivement scellée pendant les cinq dernières années du siècle
et les pièces de Le Roy (très fortement inspirées de celles de Breguet)
sont présentées à l'exposition parisienne de l'an VI (1798).


Exceptionnelle et rare montre-médaillon « à tact »,
en or, guillochée et émaillée, sertie de 17 ct de diamants.
Signée Le Roy – Horloger de S.A.I. et R. Madame à Paris,
n°3191, vers 1810.

Collection du Musée Patek Philippe,
© Patek Philippe Museum, Genève.

Le Temps de la Splendeur

La notoriété de Le Roy, Horloger de la famille impériale, traverse les frontières

Souvent considérée avec simplisme comme la marque des têtes
couronnées du XVIIIème, la Maison voit sa notoriété littéralement
exploser au cœur du siècle suivant, en France et dans le monde entier. Fournisseur officiel de la famille impériale dès 1805, (Basile)-Charles
Le Roy propose des montres de très haute qualité, traditionnelles
ou décimales, à tact ou à sonnerie.

Vers 1810, principalement en raison de la forte demande de l’armée,
la production des pendules dites « d’officier » prend provisoirement
le dessus sur celle des pièces-poche. Cette nouvelle clientèle amènera
la société à installer ses premières collaborations avec des fournisseurs établis dans le Jura franco-suisse, afin de répondre aux besoins sans cesse grandissants.

Les expositions nationales du début du siècle (1819, 1823, 1827) finissent d’asseoir l’aura de la prestigieuse Maison parisienne installée depuis 45 ans sous les arcades du Palais-Royal et désormais prise en main par Charles-Louis Le Roy (fils de Basile Charles).


Pendulette d’officier en laiton doré avec réveil et répétition
des quarts à deux marteaux sur un seul timbre.
Cadran signé Le Roy – Horloger de S.M. le Roi de Westphalie,
à Paris. Mouvement signé Le Roy, Horloger de Madame
n°132 – 378. Vers 1810.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de la Splendeur

Le Roy & Sons, du Palais-Royal à Regent Street

En 1828, Charles-Louis rejoint son père au sein d’une Maison
florissante qui devient « Le Roy & Fils », horloger des Ducs
de Chartres et de Bourbon puis Horloger du Roi et du Duc d’Orléans.

Horloger du Ministère de la Marine dès 1835, la société se développe
à tous les niveaux. Dans les années 1850, l’affaire est dirigée avec talent
et ne compte pas moins de 50 employés parmi les meilleurs de la
capitale. Ce succès grandissant se confirme avec l’ouverture, en 1854,
de la première boutique Le Roy à Londres sous le nom de « Le Roy & Sons » au 296 Regent Street qui, sous l’impulsion de son directeur,
deviendra le point de rendez-vous incontournable des amoureux de la haute horlogerie française jusqu’en 1952.


Grande pendule de table ou de cheminée à sonnerie,
échappement à ancre breveté et visible, quantième perpétuel
complet avec phase de lune, baromètre et double thermomètre
(Celsius et Fahrenheit).
Cadran signé Le Roy & Fils, Palais-Royal, Galerie Montpensier 13
& 15, Paris - 296 Regent Street, London. Mouvement signé
Le Roy & Fils, Paris. N° 6666. Vers 1860.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de la Splendeur

Horloger nommé officiellement de la Reine Victoria

Le succès de la première boutique londonienne de « Le Roy & Sons »
est suivi par l’ouverture d’une seconde enseigne au 57 New Bond Street.

Les productions sur mesure et « pour la Reine » se succèdent
et offrent à la marque l’opportunité sans précédent d’être nommée
officiellement « Horloger de la Reine Victoria » en 1863, titre décerné
par sa Majesté elle-même. Quelques années plus tard, c’est l’Empereur
du Brésil puis sa Majesté la Reine Isabelle II d’Espagne, qui offrent
le même privilège à la société. Systématiquement présent dans toutes
les expositions nationales et européennes, de Madrid à Vienne et
de Londres à Paris, Le Roy & Fils collectionne les récompenses
et se voit gratifier d’un nombre impressionnant de médailles du progrès, médailles d’or et autres diplômes d’honneur.


Petite montre de poche en or, émaillée et sertie, modifiée
pour être montée sur bracelet, commissionnée par intérêt royal
en 1874. Cuvette signée Le Roy & Fils, « To The Queen »,
57 New Bond Street, London – Paris.
Made in France et gravée de la couronne royale. Vers 1875.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de la Splendeur

Louis Leroy, apparition d’un Horloger de génie
à la croisée de tous les savoirs

Né en 1859, fils ainé d’une famille de 14 enfants, il se familiarise très tôt avec l’art de la mesure du temps. Son père, Théodore-Marie Leroy,
est un illustre fabriquant de chronomètres, Horloger de la Marine
et décoré de la Légion d’Honneur. Âgé d’à peine 16 ans, il présente
une pièce très remarquée au concours de la Chambre syndicale
des Horlogers de Paris. En 1879, il termine un stage d’une année
effectué chez un fabricant de Clerckenwell en Angleterre et il a déjà
la réputation d’être avide de connaissance, doué, curieux et ambitieux.
Âgé de 20 ans, il entre dans la Maison Le Roy par la porte londonienne
avant de rejoindre les ateliers parisiens. Ses relations avec la direction deviennent rapidement privilégiées voire intimes. Il devient associé
de l’affaire en 1888 et finit par la reprendre complètement en 1889,
lui donnant au passage une nouvelle raison sociale
« Leroy & Cie, ancienne Maison Le Roy & Fils ».


Petite montre de poche en or, émaillée et sertie, modifiée
pour être montée sur bracelet, commissionnée par intérêt royal
en 1874. Cuvette signée Le Roy & Fils, « To The Queen »,
57 New Bond Street, London – Paris.
Made in France et gravée de la couronne royale. Vers 1875.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de l'Excellence

Du Champ de Mars au Square St. Amour

L’Exposition universelle commémorant le centenaire de la Révolution
française bat son plein. Les visiteurs de toute l’Europe découvrent
stupéfaits un Paris bouillonnant, profondément transformé par
le Baron Haussmann, qui devient le centre mondial de la mode et du luxe.
La suprématie technique et artistique de la France impressionne au travers
de ses réalisations extraordinaires comme la Tour Eiffel. Nous sommes
en 1889, année où Louis Leroy devient le jeune propriétaire d’une
Maison séculaire, connue dans toute l’Europe pour la qualité et le bon
goût de ses productions. Ayant beaucoup voyagé, il sait que la Suisse
propose des pièces qui rivalisent voire surpassent désormais bien souvent
la qualité chronométrique des produits faits dans le reste du monde.


Exceptionnel chronographe monopoussoir en or, quantième perpétuel avec phase de lune, répétition minutes, certifié chronomètre, bulletin de première classe de l’Observatoire de Besançon. Cuvette signée Leroy & Cie, Horlogers de la Marine, boulevard de la Madeleine – Paris. N°18486 Commandée aux Ateliers en octobre 1927 et livrée en mars 1929 au Comte de Pierredon.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de l'Excellence

Il décide donc de se rapprocher de l’Arc Jurassien, berceau de la
production suisse et y instaure de solides collaborations entre la Vallée
de Joux et Le Locle. Ébauches et échappements de première qualité
y sont achetés dans les meilleurs ateliers pour êtres ensuite décorés,
assemblés, réglés puis emboîtés à Paris.

Mais les distances sont longues entre Paris et le Jura, particulièrement
durant la très longue période hivernale qui touche les montagnes
jurassiennes. Il devient rapidement indispensable de monter un atelier
plus proche de la Suisse et c’est naturellement Besançon, « cœur et âme »
de la production horlogère industrielle française, qui est choisie par Louis.
En 1892, les Ateliers Leroy sont ouverts au Square St. Amour dans cette
ville récemment dotée d’une nouvelle compétence déterminante :
l’Observatoire national et son service de certification chronométrique.


Chronomètre de bord, échappement à détente, axes de balancier
et de roue d’échappement chatonnés diamant, fusée-chaine.
Signé Leroy & Cie n°1252.
Produit pour la Marine italienne en 1916.

Collection du Musée Leroy

Le Temps de l'Excellence

Du Palais-Royal aux grands boulevards haussmanniens

Léon Leroy, plus jeune frère de Louis, Le rejoint dans la société en 1895
en tant qu’associé. Son arrivée permet à Louis de terminer la restructura-
tion complète de ses forces internes et d’absorber, en 1899, les ateliers de production de son père récemment décédé. Solidement appuyé par
d’excellentes compétences de recherches, de développement et de
production, Louis s’investit dans de profondes collaborations avec
certains des plus grands talents de l’horlogerie suisse. Citons notamment
Louis-Benjamin Audemars et Charles Piguet, avec qui la Maison met
au point quelques-unes de ses plus grandes complications du début du
XXème. Ne manque plus à la société qu’une vitrine parisienne à la hauteur
de ses nouvelles ambitions. Suivant le mouvement d’une clientèle aisée
et cosmopolite qui ne fréquente désormais que les grands boulevards de
la capitale, Leroy & Cie installe en 1899 ateliers et magasin au
7, boulevard de la Madeleine, quittant le Palais-Royal après plus
d’un siècle de présence sous ses arcades.


Série spéciale de 7 montres automatiques
Montre n°2 de la série produite en 1925
Mouvement à remontage automatique
Boitier en or sans couronne de remontage
Quantième complet à guichet

Collection du Musée Leroy

Le Temps de l'Excellence

Une clientèle prestigieuse de connaisseurs passionnés

La clientèle fidèle, exigeante et souvent prestigieuse, soutient l’incroyable développement de la société tout au long de la première moitié du XXème
siècle, scellant à jamais la réputation d’excellence de Leroy & Cie.
L’étude des livres de commandes et livraisons, où sont soigneusement consignés les pièces livrées comme le nom des acheteurs, donne tout
simplement le vertige.

À l’image des couronnes, dirigeants et grandes familles européennes
du XIXème, les plus grands artistes, industriels, hommes politiques,
philosophes et aventuriers du XXème sont clients, parfois même amis
des Leroy. Dresser ici une liste exhaustive de cette célèbre clientèle serait
parfaitement impossible mais évoquons, sans ordre chronologique
quelques-unes de nos plus belles rencontres…


FRANKLIN D. ROOSEVELT, ALFRED NOBEL, ANTOINE DE ST. EXUPÉRY, JULES VÉDRINES, LINDBERGH et ALBERTO SANTOS-DUMONT, LOUIS RENAULT,
DELAHAYE et ETTORE BUGATTI, FRÉDÉRIC CHOPIN, STRAUSS et WAGNER, GABRIEL FAURE et DEBUSSY, SAND et ALFRED DE MUSSET, MARCEL PROUST, HENRY MATISSE et bien d’autres

La Leroy 01

Durant près d’un siècle,
la montre la plus compliquée du monde

Cette pièce extraordinaire, véritable icône planétaire, Grand prix spécial du Jury de l’Exposition universelle de Paris en 1900, reste la référence absolue en termes d’horlogerie « ultra-compliquée » jusqu’en 1989. Pendant près d’un siècle, cette montre est l’emblème du savoir-faire horloger de la Maison Leroy, mais également et plus largement le symbole de la richesse des compétences artisanales disponibles dans la région de Besançon et dans l’Arc Jurassien suisse au début du XXème siècle.


Données générales de la pièce
Début du projet : 1er novembre 1897 ; pièce achevée le 15 novembre 1904
Mouvement composé de 975 pièces assemblées sur 4 étages de mécanismes.
27 indications précises et fonctionnelles dont 17 concernant directement la
mesure du temps, logées dans un boîtier en or de 71,00 mm de diamètre
et pesant pas moins de 228 grammes.

Collection du Musée du Temps, Ville de Besançon

La Leroy 01

Son mouvement, composé de plus de 975 pièces disposées sur 4 étages
de mécanisme est développé et mis au point avec l’expertise du célèbre
horloger suisse Charles Piguet au Brassus qui produit l’ébauche.
La montre est ensuite assemblée, terminée et emboîtée dans les Ateliers
Leroy de Besançon. De la commande à la livraison, il faut sept années
de travail pour achever ce chef-d’œuvre et par respect pour l’ensemble
des protagonistes de cette aventure incroyable, nous avons coutume
de dire que cette pièce est née de « père français » et de « mère suisse ».


Données générales de la pièce
Début du projet : 1er novembre 1897 ; pièce achevée le 15 novembre 1904
Mouvement composé de 975 pièces assemblées sur 4 étages de mécanismes.
27 indications précises et fonctionnelles dont 17 concernant directement la
mesure du temps, logées dans un boîtier en or de 71,00 mm de diamètre
et pesant pas moins de 228 grammes.

Collection du Musée du Temps, Ville de Besançon

La Leroy 01

L’histoire de la fameuse Leroy 01 commence en 1867, lors d’une
exposition où la Maison présente une pièce dotée de neuf complications,
extraordinaire pour l’époque. Cette montre unique impressionne le cercle
des collectionneurs internationaux, et le Comte Nicolas Nostitz
de Moscou commande dans la foulée une pièce plus étonnante encore,
comportant onze complications. La société relève le défi…
Elle est présentée à l’Exposition universelle de 1878 avant d’être
livrée en Russie.


Heures, minutes, quantièmes des jours, des dates, quantième perpétuel des mois, indication des années bissextiles, millésime pour 100 ans, phase de lune, indication des saisons, solstices et équinoxes, équation du temps, chronographe au 1/5ème de sec., compteur de minutes et compteur d’heures avec remise à zéro, réserve de marche, grande et petite sonnerie, répétition à la demande de l’heure, des quarts et des minutes (carillon), état du ciel dans l’hémisphère boréal et austral, heure de 125 villes, heure des levers et couchers du soleil pour Lisbonne, thermomètre, hygromètre, baromètre, altimètre, système de raquetterie permettant de régler la montre sans l’ouvrir, boussole, signes du zodiaque

La Leroy 01

En 1896, au décès de son premier propriétaire, un célèbre collectionneur
portugais, le Docteur Antonio Augusto de Carvalho Monteiro, acquiert
la montre du Comte Nostitz. Exigeant, il juge que l’on pourrait encore y
introduire des fonctions supplémentaires et en adresse la demande à Louis
Leroy. Il rédige un véritable cahier des charges qu’il résume ainsi :
exécuter une montre qui réunirait tout ce que la science et la mécanique
pourrait réaliser à ce jour dans un volume portatif. Après plus de sept
années de travail acharné, Louis Leroy remet la pièce ultime en main
propre au Roi du Portugal, fidèle client de la Maison de passage à Paris.
Convoqué quelques jours plus tard au Palais de Lisbonne, le Docteur
Carvalho de Monteiro recevra des mains de son souverain l’extraordinaire
objet, à sa grande satisfaction.


Heures, minutes, quantièmes des jours, des dates, quantième perpétuel des mois, indication des années bissextiles, millésime pour 100 ans, phase de lune, indication des saisons, solstices et équinoxes, équation du temps, chronographe au 1/5ème de sec., compteur de minutes et compteur d’heures avec remise à zéro, réserve de marche, grande et petite sonnerie, répétition à la demande de l’heure, des quarts et des minutes (carillon), état du ciel dans l’hémisphère boréal et austral, heure de 125 villes, heure des levers et couchers du soleil pour Lisbonne, thermomètre, hygromètre, baromètre, altimètre, système de raquetterie permettant de régler la montre sans l’ouvrir, boussole, signes du zodiaque

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